Évolution des lignes graphiques de PLANCHES
Avec la sortie du numéro 13, nous entamons notre quatrième année de publication. En quatre ans, notre esthétique s’est un peu modifiée, dans l’idée de correspondre le mieux possible à nos objectifs.
Il y a d’abord eu un changement majeur, entre le numéro 7 et 8, nous sommes passés de 72 pages à 108, nous avons allégé notre mise en page pour rendre la lecture plus fluide. Des pages de présentation ont été créées pour mettre plus en valeur les histoires et leurs auteurs.
Les couvertures se sont libérées de notre bande de couleur du bas, les phrases d’accroches devenant flottantes pour permettre plus de flexibilité au dessin de couverture. Nous avons modifié les consignes que nous donnons à nos illustrateurs de couvertures. Avant nous demandions qu’on nous raconte une histoire, avec des détails un peu partout, de la richesse dans l’image pour procurer une véritable lecture de la couverture, afin d’inciter à la curiosité pour les histoires à l’intérieur. Nous avions aussi une contrainte un peu anecdotique d’avoir l’idée de la saison, puisque nous publions un numéro par saison.
Quand nous avons changé d’esthétique, c’était pour obtenir plus de dynamisme, plus de clarté aussi et permettre des couvertures plus percutantes, plus marquantes. Cette volonté allait de pair avec la volonté de se rapprocher de notre slogan depuis toujours « Frapper l’imaginaire ! », qui est resté longtemps timide et peu mis en valeur, de peur de se confondre avec le sous-titre « revue de bande dessinée d’auteur québécois » qui est d’ailleurs devenu ensuite « revue de bande dessinée d’auteur.e.s québécois.e.s », pour finir par être supprimé de la couverture, dans la même optique, pour alléger et concentrer l’impact de la couverture.
Nous avons aussi jugé que le contenu de bande dessinée était évident selon le dessin, et qu’il s’agisse d’une revue selon les phrases d’accroches et différents indices (le numéro par exemple, ou l’épine qui dit donne la date de sortie). Quand au fait qu’il s’agisse d’auteurs québécois, nous avons décidé que nous souhaitions mettre d’abord en valeur leurs bandes dessinées. Il me semble que la reconnaissance de la qualité d’une oeuvre passe avant tout par son expérience. Ça ne nous empêche pas de préciser un peu partout à l’intérieur de la revue que les auteurs sont presque tous québécois.
Les changements éditoriaux et esthétiques entre les numéro 1 à 7 et les numéro 8 à 13 paraissent plus évidents maintenant qu’on a assez de numéros pour réaliser les différences. Et en même temps, ces changements s’inscrivent dans une continuité qui fait qu’on garde ce sentiment de connaitre l’identité visuelle de PLANCHES.
Par exemple, nous distinguons chacune de nos années de publication par le changement du motif de quatrième qui présente des extraits des différentes histoires contenues dans la revue. C’est souvent un grand questionnement à chaque transition, parcequ’il faut que ça soit à la fois pratique et beau, tout en changeant nettement par rapport aux anciens. La question inévitable à laquelle on ne veut pas répondre, c’est qu’est-ce qu’on fera quand on aura épuisé toutes nos idées ? Ah ! Chaque chose en son temps.